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Cécile Le Guillou et Gaëlle Sharpin : une nouvelle salle pour le dispositif ULIS
Publié le 8 juin 2022
–
Mis à jour le 9 janvier 2023
Date(s)
le 9 juin 2022
Nous avons eu le plaisir de partager une Conversation avec Cécile Le Guillou, directrice déléguée à l’enseignement professionnel, et Gaëlle Sharpin, enseignante spécialisée et coordonnatrice du dispositif ULIS à Notre-Dame du Grandchamp. Elles partagent avec nous leurs retours sur la nouvelle salle de classe ULIS, construite durant l’été 2021.
Pouvez-vous présenter en quelques mots le dispositif ULIS ?
G. Sharpin : C’est un dispositif d’accompagnement pour des élèves en situation de handicap. Cela peut être un handicap cognitif (troubles de l’attention, de la mémorisation, de la planification...) ou des troubles spécifiques du langage et des apprentissages (dyslexie, dysorthographie, dysphasie...).
C. Le Guillou : Un élève en situation de handicap ne rejoint pas automatiquement le dispositif ULIS. C’est la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH) qui fait le point sur la situation du jeune et sur son orientation, ou non, dans le dispositif.
G. Sharpin : Les élèves accompagnés par le dispositif ULIS suivent tous les cours avec leurs camarades de classe (32h / semaine). Ils bénéficient en plus de temps de travail spécifiques avec l’enseignante coordonnatrice (2-3h / semaine).
C. Le Guillou : Le dispositif ULIS de Notre-Dame du Grandchamp compte actuellement 7 élèves, en classes de seconde et de première du lycée professionnel. À partir de la rentrée prochaine, nous y accueillerons 10 élèves (répartis sur les 3 niveaux du lycée professionnel).
G. Sharpin : Ce qui est aussi important de noter c’est que le dispositif ULIS mobilise tout un ensemble de partenaires autour des élèves : un AESH dédié (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap), un enseignant coordonnateur, le responsable pédagogique de la filière, mais aussi les professeurs, l’équipe de direction, les parents et les partenaires extérieurs (hôpital, orthophoniste, ergothérapeute...).
Gaëlle, c’est vous qui assurez le rôle d’enseignante-coordonnatrice pour le dispositif ULIS. À quel moment intervenez-vous auprès des élèves ?
G. Sharpin : J’enseigne auprès des élèves en salle ULIS, lors des temps de travail spécifique (2-3 h / semaine). Je prends également part aux autres cours que suivent les élèves accompagnés par le dispositif. Dans ce cas, je ne joue pas le rôle du professeur-matière. Je vais davantage intervenir en complémentarité sur les fonctions cognitives (attention, mémorisation) et sur les adaptations et aménagements nécessaires.
C. Le Guillou : Gaëlle n’est pas responsable d’une matière précise mais va revoir ou anticiper avec les élèves, avant et après les cours, des notions de vente, gestion, maths, d’anglais... Les connaissances d’une manière générale.
G. Sharpin : Le but n’est pas de créer un système parallèle. Cet enseignement se fait complètement en lien avec les autres professeurs. On travaille ensemble afin de mettre en place les meilleurs aménagements et adaptations possibles pour les élèves afin qu’ils soient le plus possible en situation de réussite et d’autonomie dans leurs classes.
Un espace dédié a été spécialement aménagé pour le dispositif ULIS. Pouvez-vous nous en dire plus sur sa vocation, son aménagement et ce qu’il représente pour les élèves ?
C. Le Guillou : La salle ULIS est utilisée seulement par les élèves du dispositif, l'enseignante-coordonnatrice (Gaëlle Sharpin) ainsi que l’AESH du dispositif ULIS (Béatrice Paul). C’est un lieu d’enseignement pour les élèves accompagnés par le dispositif ULIS (avec du matériel dédié).
Notre volonté était d'installer cette pièce au cœur des espaces de vie des élèves. C’est le Grand Hall qui a été choisi parce que c’est là que les élèves du lycée professionnel ont majoritairement cours. Et le fait que la salle soit au cœur des locaux, c’est vraiment un signal très fort de l’inclusion de l’ULIS dans l’établissement.
G. Sharpin : Il faut penser cette pièce non pas comme une salle de classe, mais un espace d’échange. Le but est de favoriser l’investissement et le travail collaboratif mais aussi d’avoir des possibilités d’apprentissage différencié et individuel.
Pour éviter les distractions et faciliter la concentration des élèves, le décor de la salle est volontairement épuré (très peu d’affichages au mur, des placards qui ferment pour que les livres et les classeurs ne soient pas visibles).
Pour trancher avec la couleur claire des murs (qui permet de gagner en luminosité), nous avons fait le choix de couleurs toniques pour le mobilier.
Plusieurs élèves du dispositif ULIS ont en commun un trouble de l’attention. C'est pourquoi on trouve dans la salle des chaises à roulettes, des tabourets dynamiques, un ballon de yoga... Ces mobiliers permettent une variété d’assise au cours d’une même séance tout en permettant un mouvement léger qui favorise le maintien de l’attention.
Parmi les autres équipements, on trouve :
Aux Journées Portes Ouvertes, les visiteurs sont estomaqués lorsqu’ils visitent la salle ULIS. Elle est très innovante par rapport aux autres salles de classe du lycée, plus traditionnelles. Pour eux c’est le futur, c’est presque hors-norme.
G. Sharpin : C’est un dispositif d’accompagnement pour des élèves en situation de handicap. Cela peut être un handicap cognitif (troubles de l’attention, de la mémorisation, de la planification...) ou des troubles spécifiques du langage et des apprentissages (dyslexie, dysorthographie, dysphasie...).
C. Le Guillou : Un élève en situation de handicap ne rejoint pas automatiquement le dispositif ULIS. C’est la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH) qui fait le point sur la situation du jeune et sur son orientation, ou non, dans le dispositif.
G. Sharpin : Les élèves accompagnés par le dispositif ULIS suivent tous les cours avec leurs camarades de classe (32h / semaine). Ils bénéficient en plus de temps de travail spécifiques avec l’enseignante coordonnatrice (2-3h / semaine).
C. Le Guillou : Le dispositif ULIS de Notre-Dame du Grandchamp compte actuellement 7 élèves, en classes de seconde et de première du lycée professionnel. À partir de la rentrée prochaine, nous y accueillerons 10 élèves (répartis sur les 3 niveaux du lycée professionnel).
G. Sharpin : Ce qui est aussi important de noter c’est que le dispositif ULIS mobilise tout un ensemble de partenaires autour des élèves : un AESH dédié (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap), un enseignant coordonnateur, le responsable pédagogique de la filière, mais aussi les professeurs, l’équipe de direction, les parents et les partenaires extérieurs (hôpital, orthophoniste, ergothérapeute...).
Gaëlle, c’est vous qui assurez le rôle d’enseignante-coordonnatrice pour le dispositif ULIS. À quel moment intervenez-vous auprès des élèves ?
G. Sharpin : J’enseigne auprès des élèves en salle ULIS, lors des temps de travail spécifique (2-3 h / semaine). Je prends également part aux autres cours que suivent les élèves accompagnés par le dispositif. Dans ce cas, je ne joue pas le rôle du professeur-matière. Je vais davantage intervenir en complémentarité sur les fonctions cognitives (attention, mémorisation) et sur les adaptations et aménagements nécessaires.
C. Le Guillou : Gaëlle n’est pas responsable d’une matière précise mais va revoir ou anticiper avec les élèves, avant et après les cours, des notions de vente, gestion, maths, d’anglais... Les connaissances d’une manière générale.
G. Sharpin : Le but n’est pas de créer un système parallèle. Cet enseignement se fait complètement en lien avec les autres professeurs. On travaille ensemble afin de mettre en place les meilleurs aménagements et adaptations possibles pour les élèves afin qu’ils soient le plus possible en situation de réussite et d’autonomie dans leurs classes.
Un espace dédié a été spécialement aménagé pour le dispositif ULIS. Pouvez-vous nous en dire plus sur sa vocation, son aménagement et ce qu’il représente pour les élèves ?
C. Le Guillou : La salle ULIS est utilisée seulement par les élèves du dispositif, l'enseignante-coordonnatrice (Gaëlle Sharpin) ainsi que l’AESH du dispositif ULIS (Béatrice Paul). C’est un lieu d’enseignement pour les élèves accompagnés par le dispositif ULIS (avec du matériel dédié).
Notre volonté était d'installer cette pièce au cœur des espaces de vie des élèves. C’est le Grand Hall qui a été choisi parce que c’est là que les élèves du lycée professionnel ont majoritairement cours. Et le fait que la salle soit au cœur des locaux, c’est vraiment un signal très fort de l’inclusion de l’ULIS dans l’établissement.
G. Sharpin : Il faut penser cette pièce non pas comme une salle de classe, mais un espace d’échange. Le but est de favoriser l’investissement et le travail collaboratif mais aussi d’avoir des possibilités d’apprentissage différencié et individuel.
Pour éviter les distractions et faciliter la concentration des élèves, le décor de la salle est volontairement épuré (très peu d’affichages au mur, des placards qui ferment pour que les livres et les classeurs ne soient pas visibles).
Pour trancher avec la couleur claire des murs (qui permet de gagner en luminosité), nous avons fait le choix de couleurs toniques pour le mobilier.
Plusieurs élèves du dispositif ULIS ont en commun un trouble de l’attention. C'est pourquoi on trouve dans la salle des chaises à roulettes, des tabourets dynamiques, un ballon de yoga... Ces mobiliers permettent une variété d’assise au cours d’une même séance tout en permettant un mouvement léger qui favorise le maintien de l’attention.
Parmi les autres équipements, on trouve :
- 2 tableaux et un canapé (pour favoriser la production, l’échange et la confrontation des idées)
- des tables à hauteur variable (l’une d’entre elles permet notamment de travailler debout)
- des ordinateurs portables individuels, un vidéoprojecteur, des ardoises, du matériel de manipulation
- des supports écrits (de l’année en cours mais aussi de l’année précédente pour pouvoir s’y référer)
Aux Journées Portes Ouvertes, les visiteurs sont estomaqués lorsqu’ils visitent la salle ULIS. Elle est très innovante par rapport aux autres salles de classe du lycée, plus traditionnelles. Pour eux c’est le futur, c’est presque hors-norme.